Le pog bang, appelé aussi ALS (Système Anti-Lag), consiste en une technique de gestion du moteur qui a pour but de minimiser les temps de latence turbo. Cette modification software permet de rendre votre véhicule plus sportif. Ce phénomène provoque des pétarades à l’échappement lors du relâchement de la pédale d’accélérateur ; d’où son autre nom crackle map.
Le pog bang
Pour parvenir à faire un pog bang, il est nécessaire de provoquer un retard important de l’allumage à faible charge sur une zone de régime précise tout en injectant de l’essence. Pour continuer à injecter de l’essence pendant que la pédale des gaz est relâchée, il est impératif de laisser le papillon légèrement ouvert (environ 2 %) afin de permettre à un peu d’air d’entrer ; ce qui va engendrer une bonne combustion à base d’air et d’essence.
La combustion se produit tardivement et fini dans la phase d’échappement. De ce fait, les soupapes d’échappement vont s’ouvrir alors que la combustion n’est pas encore achevée. Cette mixture qui n’est pas encore brûlée va provoquer de légères explosions entre les soupapes et l’échappement à cause de sa température très élevée. Ce procédé qui va donc entraîner les pétarades du pop bang.
La différence entre le bang bang et le pog bang ?
Il est bien connu que les turbocompresseurs possèdent un temps de latence défini. En d’autres termes, une durée nécessaire à la turbine pour atteindre son plein régime à partir d’un état intermédiaire de vitesse de rotation.
Le bang bang est employé en rallye, plus particulièrement sur les voitures japonaises telles que Mitsubishi Lancer, Subaru Imprezza…pour diminuer le lag du turbo. En effet, quand vous lâchez les gaz ou que vous changez de rapport, le papillon se ferme et la totalité de l’air figurant dans le circuit de suralimentation est éjectée à travers la soupape de décharge (dump valve). Ainsi, le turbo est obligé de prendre un certain temps pour recharger ; c’est ce qu’on appelle le lag (le temps de latence). Pour minimiser ce lag, les ingénieurs ont trouvé une solution qui consiste à laisser le papillon ouvert à environ 25 % afin que davantage d’air et d’essence soit introduit lors du retard de l’allumage. Ce système aura pour conséquence de faire démarrer le turbo plus tôt.
En somme, la différence entre le pop bang et le bang bang se situe dans l’ouverture du papillon, et par conséquent, dans la quantité d’air et d’essence obtenue. Autrement dit, dans le cadre du bang bang, les détonations sont plus conséquentes et les températures peuvent monter jusqu’à 1 200 °C.